Comment parler de maladie mentale? Après Fuck Me et Love Me, Kill Me complète le cycle autofictionnel de la metteuse en scène et chorégraphe argentine Marina Otero. Un spectacle de danse explosif et provocateur qui dénonce la violente ostracisation qui frappe ceux et celles que l’on appelle encore «fous».
La maladie mentale, grande cause nationale de 2025? En France comme en Argentine, les personnes neurodivergentes semblent toujours au ban de la société. Dans Kill Me, Marina Otero s’entoure de quatre danseuses souffrant de troubles mentaux et de la réincarnation du chorégraphe Nijinsky, qui était lui-même schizophrène. Interprété par le seul homme de la distribution, il incarne la face sombre et endiablée du «Dieu de la danse» pour raconter ce que ça fait d’être dans le cerveau d’un génie tyrannique. Sur scène, cette véritable milice vengeresse en mode Sarah Connor dans Terminator (protège-genoux et Rangers comme simple appareil) alterne entre chorégraphies chorales survitaminées, délicieusement outrageuses et monologues intimes autofictionnels sur les notes d’un piano en live. Depuis quand suis-je devenue folle? D’où vient ma folie? Comment la canaliser? Comique de situation et vannes caustiques font de Kill Me un espace salvateur de dérision et de mise à distance. On rigole franchement du mélange de références pop et psychanalytiques et de tous les clins d’œil à l’histoire de la danse, classique et contemporaine. Vous est-il déjà arrivé d’être pris·e d’un fou rire avec une citation de Lacan?
«Marina Otero, la danse sur un volcan d’émotions brutes.»
«Allant au-delà de sa propre expérience, elle donne à entendre avec crudité et fantaisie des voix peu présentes habituellement sur les plateaux, continuant de tracer ainsi son chemin singulier dans le paysage chorégraphique.»
«(…) l’artiste argentine fait rougir les murs de la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon et offre au Printemps des comédiens ce petit truc en plus, baroque et impudique, qui saisit, chamboule et secoue. Jubilatoire!»
Écriture et mise en scène: Marina Otero
Avec: Ana Cotoré, Josefina Gorostiza, Natalia López Godoy, Myriam Henne-Adda, Marina Otero, Tomás Pozzi
Musicienne au plateau: Myriam Henne-Adda
Assistanat à la mise en scène: Lucrecia Pierpaoli
Regard extérieur: Martín Flores Cárdenas
Lumière: Victor Longás Vicente, David Seldes
Son: Antonio Navarro
Costumes: Andy Piffer
Couture: Guadalupe Blanco Galé
Vidéo: Florencia de Mugica
Photographie: Sofia Alazraki
Texte publié en espagnol aux éditions La Uña Rota (2024)
Spectacle créé le 4 juin 2024 à La Chartreuse, Villeneuve lez Avignon, dans le cadre du festival Printemps des Comédiens
Production: Compagnie Marina Otero
Coproduction: Teatros del Canal; HAU Hebbel am Ufer; Domaine d’O – Cité européenne du théâtre – Montpellier/ PCM2024; Théâtre du Rond-Point; Les Célestins – Théâtre de Lyon; FITEI Festival Internacional de Teatro de expressão Iberica
Avec le soutien de Residencia artística de la Casa Velázquez du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche; FITLO Festival Iberoamericano de Teatro de La Rioja; MAMBA: Museo de Arte Moderno de Buenos Aires: El Borde de si mismo
Ce projet a été bénéficiaire du Fond IBERESCENA 2024
Administration de production: Mariano de Mendonça
Production: Marcia Rivas
Assistanat de production: Kysy Fischer
Distribution Otto Productions: (Nicolas Roux - Lucila Piffer) - Tecuatro (Jonathan Zak - Maxime Seugé) - PTC Teatro (Olvido Orovio)
Vous pouvez dès maintenant réserver vos abonnements et cartes à la billetterie de La Comédie et en ligne. Ouverture des ventes à l’unité à partir du 26 août.
Déconseillé aux -16 ans, le spectacle comporte des scènes de nudité et du contenu sensible autour du sujet du suicide.
Des lumières stroboscopiques sont utilisées pouvant affecter les personnes photosensibles.