La Belle image _ Récit de Josie

Les Nouvelles Galeries, Valence

Le récit de Josie
© Archives de Valence, 5Finc18-5
© Médiathèque de Valence, CP1542
© Archives de Valence, 5Finc18

La Belle image cherche à tracer le portrait d’une ville, celui de la ville de Valence, pour en dessiner une carte poétique en mettant en relation passé et présent et en tissant un fil à travers la mémoire de ses citoyens et citoyennes. 

25.09 et 26.09.21

O.V.N.I: Exposition, photographie, film

EXPOSITION / INSTALLATION SONORE
Direction artistique: Silvia Costa, Pierre-Philippe Hofmann
Photographies et témoignages audio et vidéo: Pierre-Philippe Hofmann
Participant·e·s: René Leniept, Alice Maksoudian, André Maksoudian, Marie-Claire Maurice, Jacques Simonian, Josie Souteyra
Graphisme: Romain Guillo 

FILMS
Conception et chorégraphie: Silvia Costa
Réalisation et montage: Salomé Laloux-Bard
Création sonore: Nicola Ratti
Régie son: Mickaël Selam
Participant·e·s: René Leniept, Alice Maksoudian, André Maksoudian, Marie-Claire Maurice, Jacques Simonian, Josie Souteyra

O.V.N.I. créé le 25 septembre 2021 au Théâtre de la Ville et dans la ville de Valence

Production: La Comédie de Valence – Centre dramatique national Drôme-Ardèche

Remerciements: Ville de Valence; Pays d'art et d'histoire - Valence Romans Agglo; Sauvegarde du Patrimoine Romanais - Péageois; Maison pour Tous du centre-ville de Valence; Maison de Quartier Saint-Nicolas et Maison Citoyenne Noël Guichard de Romans; Archives communales et communautaires Valence - Romans Agglo; Centre du Patrimoine Arménien; Bureaux And Co-Nouvelles Galeries; Microtek Informatique, Gilles Devès
Et aussi: Madeleine Lesage, Aimée Tourasse, Emma Keledjian, Marie-Hélène Abrial
Avec le soutien de Wallonie Bruxelles International

Infos +

Projections les 25.09 et 26.09.21 au Théâtre de la ville. 

Parcours libre dans Valence au départ de la Place Saint-Jean.
La carte du parcours est à retirer les 25 et 26.09 au Théâtre de la Ville de 10h à 12h et de 14h à 18h.

Du 27.09 au 08.10, la carte du parcours est à retirer à La Comédie de Valence.

Ma mère nous emmenait aux galeries. C'était un magasin qui était abordable, le plus grand magasin de Valence. Ils faisaient des facilités de paiement. Il y avait beaucoup de familles qui n'avaient pas les moyens de sortir de grosses sommes. Quand j'étais jeune, j'y traînais déjà.

Quand je suis arrivée aux Galeries, ma sœur y travaillait déjà et m'y a fait entrer. C'était facile. Ils m'ont juste fait passer un test pour voir si j'étais bien. Mais il fallait qu'on travaille séparément. On ne pouvait pas être ensemble pour ne pas qu'on puisse voler ou se liguer l'une et l'autre. Elle était au rez-de-chaussée et moi j'étais au premier étage. On nous mettait pas ensemble, c'était trop risqué.

La première année, j'ai commencé à la lingerie. Comme j'aimais la vente, je m'adaptais bien. Après, on m'a mise à la vaisselle. Je connaissais bien la chef de rayon. Finalement, pour faire une bonne vente, il faut que les collègues s'entendent bien. Si on est en train de se chamailler, ça ne fonctionne pas. Elle connaissait mon caractère, elle m'a sélectionnée et je n'ai plus bougé de là. On a fait des listes de mariage.

Les listes de mariage concernent beaucoup de monde et de générations. On croisait toute la famille. Les jeunes mariés s'en foutaient complètement des cuillers et des fourchettes. Ils voulaient partir en voyage. Mais les personnes âgées voulaient quelque chose qui reste. Après, ils revenaient changer les articles !

C'est un magasin populaire, pour tous les milieux. Pour les personnes plus huppées, c'était dans la rue Madier Montjau, vers la rue Bouffier ; là il y avait des magasins de luxe. Mais chez nous, on trouvait de tout ; on n'avait pas une clientèle spécifique. Il y avait des gens qui traversaient le magasin, en entrant d'un côté et en sortant de l'autre.

Il y a des personnes qu'on ne voyaient qu'aux galeries. Encore maintenant, il m'arrive de croiser des gens qui me reconnaissent encore : « Oh, vous avez travaillé au nouvelles Galeries , on vous reconnaît ! ». Ils ont gardé la mémoire des vendeuses. Parfois c'est un peu plus flou : « Je vous ai déjà vu quelque part... ».

A l'époque, dans un rayon qui était grand comme la cuisine, nous étions 2 ou 3 vendeuses. Ca n'existe peut-être plus maintenant ; on n'est plus si nombreux à travailler dans un magasin. Il n'y a plus que 3 ou 4 personnes. Quand j'ai commencé, nous étions une centaine. Quand j'ai quitté, il ne restait probablement qu'une quarantaine d'employées.

[...]

La Comédie de Valence
Place Charles-Huguenel 26000 Valence

Billetterie : 04 75 78 41 70
Administration : 04 75 78 41 71