Mémoire(s) spatiale(s)

Au départ, il y a l’idée de se réunir pour prendre des nouvelles. Puis de partir ensemble dans un lieu qui nous est familier, un lieu presque comme chez nous, sans être tout à fait le nôtre. Ensuite, se laisser raconter ce lieu avec ses habitudes, ses bruissements et ses silences. Découvrir la logique d’un espace et les creux qui le dessinent. Créer une émission de radio nomade qui viendrait prendre le pouls de plusieurs villages, bourgs, ou hameaux… Les créateur·rice·s de cette radio viendraient raconter en public et sur les ondes, ce qu’iels auront collecté au travers d’une émission-spectacle devant les habitant·e·s, et
auprès des auditeur·rice·s du village d’à côté, ou d’une autre campagne plus lointaine.
Sarah Delaby-Rochette propose un O.V.N.I. à destination d’un groupe d’une douzaine d’amateur·rice·s qui n’ont pas le droit de vote en France.
«Il existe, dans les relations que les êtres humains entretiennent avec l’espace, une «couche», irréductible quoique variable selon les cultures et les moments, de savoirs pratiques, de «savoir-faire-avec» l’espace, qui est tout simplement la somme non finie des expériences et des histoires qui y ont été vécues. L’un des enjeux est celui de la mémoire de ces expériences spatiales.»
Jean-Marc Besse, Quelle est la raison des cartes?, 2023, éditions deux-cent-cinq